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L’Association des critiques et des journalistes de BD (ACBD) est née en 1984. Elle réunit 74 membres, journalistes et chercheurs, tous aficionados de la Bande dessinée. Jean-Christophe Ogier, son président, anime une chronique hebdomadaire sur la BD depuis 14 ans sur France info. Il nous explique la raison d’être de cette association. |
Comment est née l’association des critiques et des journalistes de BD ?
C’est au festival d’Angoulême que se sont rencontrés les premiers journalistes de l’association. Nous sommes tous des passionnés car il n’y a pas de « service BD » dans les journaux, comme il pouvait y avoir un « service cinéma » par exemple. Pour être membre, il faut donc produire régulièrement des articles sur la Bande dessinée ou avoir écrit un ouvrage de référence sur le sujet.
A quoi sert l’ACBD?
Nous avons vocation à être un interlocuteur pour les éditeurs, les festivals, le monde de la BD. Chaque année nous remettons le Grand prix de la critique au meilleur titre de l’année et nous publions un rapport annuel de la BD qui fait référence dans le métier. Les journalistes de BD étant souvent isolés, notre but est aussi de se rencontrer et d’échanger autour de notre passion commune.
Votre association existe depuis 23 ans. Aujourd’hui, la BD a-t-elle gagné ses lettres de noblesse dans le journalisme ?
Les jeunes journalistes qui ont commencé à parler de BD hier occupent aujourd’hui des postes de direction. Ils ont peu à peu pu faire en sorte que les médias traitent ces sujets. Les rédactions en parlent de plus en plus, mais ce n’est pas encore à la hauteur par rapport au poids économique et patrimonial que représente la Bande dessinée en France. Il se vend près de 40 millions de BD par an et elle touche beaucoup de monde. Mais les critiques littéraires ne parlent toujours pas de la BD et ont encore l’image de quelque chose d’enfantin.
Propos recueillis par Bahar Makooi