"Stand Up for Journalism, Debout pour le Journalisme !" Pour la deuxième année, la Fédération Européenne des Journalistes (FEJ) lance un appel pour une journée d’action au niveau européen, à laquelle doivent participer toutes les associations ou syndicats de journalistes du continent. Mercredi 5 novembre à midi, un drapeau et quelques pancartes apparaissent timidement place de la Bourse à Paris, suivis d’une trentaine de personnes… Les responsables de la SNJ – CGT invoquent le froid, l’agenda chargé des journalistes, la communication de dernière minute… mais sont bien décidés à se battre pour l’organisation de "Vrais Etats généraux de l’information"
{gallery}galerie_standup{/gallery}Devant la Bourse et le siège de l’AFP, la fanfare joue de plus belle des morceaux entraînants. De la bouche de métro on croirait un grand rassemblement… Mais si l’énergie est au rendez-vous, le nombre, lui, fait gravement défaut : à peine une trentaine de manifestants, deux ou trois photographes, un caméraman… "On n’a pas vraiment eu le temps de s’organiser comme l’an dernier, explique Alain Girard, Premier secrétaire général du Syndicat National des Journalistes (SNJ), mais on est quand même là pour soutenir ce que nos amis de la CGT ont fait !" Cette année en effet, l’opération "Stand Up for Journalism " n’a pas été reprise par l’Intersyndicale, malgré les inquiétudes et interrogations qui traversent la profession depuis le début des Etats généraux. Les syndicats de journalistes qui ont obtenus "quelques strapontins" aux réunions des groupes de travail se veulent néanmoins optimistes : "C’est une bonne chose que les gens se sentent concernés par ces travaux, confie la Secrétaire Générale du SNJ – CGT, il s’agit maintenant de voir ce que cela va donner…"
Ecouter le témoignage de Dominique Candille (format MP3)
"Pour nous la chaise vide, c’est la plus mauvaise des politiques", explique Alain Girard qui participe au groupe de Bruno Frappat sur les métiers du journalisme. "Tout le monde focalise sur ce groupe, s’amuse-t-il. Ce n’est pas forcément celui où il se passe les choses les plus intéressantes !" Alors justement, que se passe-t-il lors de ces fameuses réunions dont on n’a jusqu’à présent que très peu d’informations concrètes ? "Pour l’instant pas grand-chose…", concède Alain Girard. Après trois premières séances de "causeries", la vraie discussion devrait avoir lieu jeudi 6 novembre, pour mettre en place une liste de propositions…
Ecouter le témoignage d’Alain Girard (format MP3)
Reportage photos : Tiphaine Bellambe
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