Dès l’entrée dans le hall du Centre de Congrès d’Angers, l’immersion dans l’univers du journalisme est immédiate. Le spectateur découvre une multitude de photographies accrochées sur les murs d’un labyrinthe parfaitement organisé. Jusque tard dans l’après-midi amateurs et curieux déambulent dans les rangées de clichés signés par de grands noms du photoreportage tels Lizzie Sadin, Cédric Gerbehaye, Stefan Boness…
Passée l’exposition de photographies aux thèmes souvent très durs (Séisme en Chine, Mineurs en peine, Congo in Limbo,…), une série de reportages télévisés est proposée aux visiteurs. Durant trois heures non-stop une projection de documents présélectionnés pour le concours du Festival ouvert à tous, permet d’offrir un aperçu du travail des candidats aux Prix du Scoop de l’année 2008. Une centaine de personnes sont venues y assister, tous âges confondus.
Treize reportages sont proposés et dès l’apparition des premières images, les réactions ne se font pas attendre. Rires, chuchotements…Le premier reportage s’intitule "La Vallée des centenaires", il est signé Elodie Pakosz. Il propose une immersion totale chez les personnes très âgées qui vivent dans la vallée de Bama en Chine. Des gens vifs, qui travaillent toujours malgré leurs âges avancés qui va de 99 à 111 ans. Des gens qui ont un humour décapant… Mais quel est leur secret ? C’est ce que nous propose de découvrir le documentaire.
Au fur et à mesure que les reportages défilent l’ambiance dans la salle évolue elle aussi. Les rires s’estompent peu à peu pour laisser place à la consternation. Dans "Les héroïnomanes de Kaboul" de Dorothée Ollieric et Matthias Second, la réalité crue se dévoile : les injections de seringues pleines de drogue apparaissent à l’écran devant un public désormais silencieux. "Le nombre de drogués en Afghanistan augmente considérablement chaque jour", explique le commentaire…
"Colères chinoises", "Haïti, terre de chaos", "Dans la peau d’un SDF", "Cauchemar d’Irak", "Au chevet des femmes immolées"… Les sujets se succèdent, saisissants, terrifiants. "Toute cette corruption est révoltante", s’indigne Peggy, une Angevine d’une cinquantaine d’années pour qui le Scoop "permet de se faire sa propre idée sur les actualités du monde". Pour une étudiante originaire de la région "le Scoop est l’occasion de voir la réalité en face, une réalité de souffrance constante où l’argent est roi !" "L’argent, toujours l’argent, reprend sa voisine, le véritable cancer de nos sociétés…"
Le site officiel du Scoop d’Angers
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