Dans une interview accordée au quotidien Le Monde le 16 juillet, Nicolas Sarkozy précisait son rôle dans la réorganisation du paysage médiatique français. Distribution, diffusion, création de groupes plurimédias… Autant de thèmes qui serviront sans doute de trame aux futurs Etats Généraux de la presse.
Interrogé par les journalistes du Monde, Nicolas Sarkozy apporte quelques éclaircissements supplémentaires sur la tenue des Etats Généraux de la presse qui auront lieu "à l’automne". "Il est important pour la démocratie d’avoir des médias qui puissent continuer à prospérer", explique le Président de la République avant de poursuivre vivement : "Nous avons les journaux les moins bien diffusés du monde. Si ce n’est pas un problème, dites-le-moi !"
S’adressant directement aux journalistes du Monde, Nicolas Sarkozy a souligné le manque, en France, de groupes de communication de dimension internationale. Selon le chef de l’Etat, il ne s’agit pas, pour couvrir ses dettes, de vendre "les uns après les autres ce que [le groupe] a acquis". Et le président de reprendre : "N’est-ce pas de la responsabilité du président de la République que d’essayer de construire un modèle économique qui permettra à des grands groupes français d’être indépendants ?"
Interrogé sur la nomination du président de France Télévision par l’exécutif, Nicolas Sarkozy a précisé : "J’ai dit qu’il n’était pas anormal que le président de la République nomme le président d’une entreprise propriété de l’Etat à 100 %. Avec deux verrous : un avis conforme du CSA et celui des commissions du Parlement". "Où est le trouble ? interroge-t-il, Il faut bien que quelqu’un propose un nom."
Quant au rôle du Président au sein d’un secteur considéré comme un contre-pouvoir, Nicolas Sarkozy l’assume pleinement, contestant justement "l’idée de "contre"-pouvoir". "Les médias sont un pouvoir qui ne vit pas seulement dans la confrontation, explique-il, la presse est un secteur économique, une industrie stratégique qui mérite d’être développée au même titre que la santé, les transports, l’environnement." Avant de conclure : "Si vous ne pouvez être viable économiquement, c’est la démocratie qui en pâtira."
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